Mon âme joue à cache-cache

Dans cet univers étendu
Où mon âme en veilleuse
Ne croise que le silence,
Le sommeil avec moi,
Joue à cache-cache
Et fait la guerre
Avec les pensées qui,
Dans ma tête, tourbillonnent.

Je suis foutue,
Dis-je aux saints qu’en ce jour,
Tout le monde vénère.
Je suis tourmentée
Comme ces âmes qui,
Dans un purgatoire imaginaire,
Purgent des fautes amères et inégales.
Je suis maudite,
Crié-je à ces morts que demain,
La terre entière glorifiera.

Le sommeil avec moi,
Joue à cache-cache
Et refuse de se laisser attraper.
L’angoisse me tord les tripes,
Hante cet édredon moelleux
Sur lequel j’ai envie d’abandonner
Mes rêveries et mes chimères.

Je suis une âme en proie
Aux tourments d’un amour inconstant,
Ame perdue dans un labyrinthe de :
pourquoi ? de comment ? et de si ?
Sans espoir d’arriver un jour
Au bout de ce tunnel mal éclairé,
Malodorant et mal foutu.

Femme au courage innommable,
Femme aux sacrifices innombrables,
Femme au regard insondable,
Mais femme au cœur si prenable.

Femme de chair et de sang,
Femme aux amours innocentes,
Femme sujette aux vrais sentiments,
Mais femme déçue si souvent

Femme qui se cherche,
Femme qui se trouve,
Femme qui s’égare,
femme qui, à lui, s’est donnée…

Le sommeil, avec moi, joue à cache-cache
Et en appelle aux dieux de l’enfer ;
Comme pour mieux les persuader
De me garder, en leur sein,
Afin que jamais, mon âme ne trouve repos,
Mes pensées, silence
Et mon cœur, amour.