tournesol Cela fait des mois que je n’y suis pas entrée. Des secondes depuis qu’une fois de temps en temps, je me laisse aller à réciter une prière, à fredonner un chant d’action de grâces parce qu’Il s’est manifesté dans ma vie.
Cela fait des jours que des événements indépendants de ma volonté m’ont tenue éloignée de ce sanctuaire. J’ai dû faire le choix de l’abstention parce que c’était celui de la vie. Pourtant, je dois l’avouer, jamais je ne me suis sentie loin de Lui pour autant.
Or, voilà que ce matin-là, contre toute attente, je suis partie en exploration dans une chapelle où, dès le pas de la porte, j’ai été engloutie par le silence. Alors, sans en avoir l’air, j’ai pleuré. L’émotion était si forte qu’elle m’a saisie à la gorge et j’ai pleuré.
Pleuré sur cette voix qui m’a conduite jusque-là ;
Pleuré sur toutes les fois où la routine m’a emportée ;
Pleuré sur l’indifférence et la méchanceté des hommes ;
Pleure sur le connu et l’inconnu, le vécu et le futur.
Puis j’ai prié.
Prié pour des cœurs hantés par l’amour;
Prié pour des lendemains meilleurs;
Prié pour que subsiste l’espoir et que triomphe la lumière;
Prié pour que nos chemins soient jonchés de fleurs;
Prié pour la paix en moi et autour de moi.
Enfin, j’ai souri.
Souri car je suis pleine de mercis;
Souri car j’ai écouté le messager et j’ai accueilli le message;
Souri car je me suis sentie renaître.
Souri car je m’en suis allée, le cœur léger, avec la promesse d’y revenir encore une fois.
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