« C’est ta faute … »
Voilà les mots avec lesquels il obtient sa reddition à chaque fois. Elle s’enfonce alors dans un gouffre sans fin de remords et se retrouve anéantie par l’adversaire.
« C’est parce que je t’aime trop que je ne peux pas me contrôler. Je ne suis pas violent, tu le sais. N’est-ce pas ? »
Voila les paroles qu’il utilise pour justifier ses réactions et asseoir sa domination sur elle. Comme s’il était l’inventeur du « qui aime bien châtie bien ». Dès lors, elle va s’en convaincre et se sortira ses arguments à chaque fois qu’il la meurtrira dans son âme et dans sa chair.
« Que vont devenir les enfants ? Tu penses que je vais te laisser partir avec eux ? Tu penses que je vais laisser un autre homme s’occuper d’eux ? leur tourner autour ? »
Voila comment il atteint sa sensibilité de femme et fait intervenir son sens du devoir. Quel sacrifice une maman ne ferait-elle pas pour ses enfants ? Aussi, elle endort sa combativité et reste avec lui pour le bien de ses enfants. Pas question de les faire souffrir, se dit-elle, (oubliant qu’ils souffrent tous les jours de cette violence dans les rapports de leurs parents)
« Que vont dire les gens si tu me quittes ? Que va penser la société ? En t’épousant, j’avais fait le vœu que ce serait pour la vie. »
Voilà avec quelle arme il obtient sa soumission et son silence. Ses sourires et ses déclarations d’amour publiques ne sont qu’un voile sur leur réalité. Lui, étale son côté respectable et son sens de la famille aux yeux de tous ceux qui les côtoient. On le prend pour un homme de bien : c’est de la poudre aux yeux. Elle, se farcit le visage de maquillage pour effacer les traces de la dernière bastonnade. Ils font front commun en société et c’est à coup de « chérie – chéri » qu’ils hypnotisent leur entourage.
« Si tu me quittes, je te tue car je ne laisserai aucun autre homme te toucher »
Et voilà l’assaut final. La raison pour laquelle elle supporte tout. Elle a peur. Alors, elle s’éloigne de tous ceux qui auraient pu l’aider peut-être. Elle se referme sur elle-même et à coup de « ça va aller, je gère », elle réussit à se convaincre de ne pas faire de vagues, de laisser couler. « Il finira par entendre raison. Et si jamais je meurs ; au moins, je ne souffrirai plus!!! »
Fin de l’acte…
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