Sabrina questionnait les astres :
« Ma vie devrait-elle toujours m’échapper ?
Suis-je incapable d’inspirer l’amour ?
Qu’avez-vous fait pour m’aider,
Et m’éviter toutes ces tracasseries ? »
Aucune réponse.
Le temps s’était suspendu,
La nature s’était tue,
Toute la création en attente.
Et Sabrina cria :
« Pourquoi m’avez-vous créée ?
Pourquoi suis-je née ?
Souffrir, mourir ou périr,
Est-ce là tout ce qui m’est réservé ?
Aimer et être leurrée ou
Haïr et se dessécher,
Quel choix faire ?
Vous avez laissé ces vautours m’envahir
Vous avez négligé d’intervenir
Quand ils ont entrepris de me dépecer
J’ai été trouvée dépouillée.
Pourquoi ? Pourquoi ? »
Elle pleurait.
Les constellations s’en foutaient
Elles continuaient leur trajet,
Dans ce firmament muet.
« Qui suis-je ? Se lamentait Sabrina
Comment puis-je le leur dire ?
Comment le leur apprendre ?
Je n’ai plus d’hymen
Je n’ai plus de flamme
Je n’ai plus d’espoir
Je n’ai plus de passion
Tout en moi est mort
Je ne suis plus qu’une épave,
Ils m’ont tout volé
J’ai essayé de leur donner
Un peu de tout ce que je possédais. »
« Oui ! s’énerva-t-elle
J’avais voulu en garder
Aucun d’eux ne m’avait compris.
Ceux qui n’étaient pas brigands
Étaient dépourvus d’aimant ;
L’attraction était inexistante. »
Elle avait essayé de négocier :
« Laissez m’en, un autre viendra,
Que me restera t-il à lui offrir ? »
Ils n’avaient pas écouté,
Aucun ne l’avait vraiment aimée…
« Mais, est-ce sur ?
Ne suis-je pas la seule coupable ?
N’ont-ils pas essayé ?
N’est ce pas moi qui ai tout gâché ? »
Toujours rien.
La terre continuait de tourner,
Et Sabrina d’errer.
Elle s’en allait cheminant
Espérant qu’un jour, des couleurs
Viendront égayer son horizon.
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